Par Chris Clarke-MacDonald, gérant, gestion des effectifs, Walmart Canada
J’adore Walmart. C’est l’endroit où j’ai ma place. Il m’aura fallu des années, comme homosexuel, à me sentir ainsi.
J’ai grandi à Terre-Neuve, dans une famille chrétienne très conservatrice et j’ai toujours eu l’impression de ne pas être à ma place.
Jeune enfant, je préférais jouer à me costumer et à prendre le thé avec des filles, ce qui dérangeait beaucoup mes parents.
À l’école secondaire, je voyais des élèves s’exprimer à leur manière. J’ai compris que les gens ne sont pas obligés de se conformer, qu’ils peuvent être eux-mêmes.
Je savais que j’étais gai, mais j’étais dans le déni. Je m’en voulais de ne pas être la personne que mes parents auraient voulu que je sois. Pendant des années, j’essayais de prier pour ne plus être homosexuel. Chaque soir, je m’asseyais dans mon lit et je pleurais. Je ne voulais pas être gai. Je voulais être accepté. Je voulais être aimé.
Le sentiment d’appartenance représente tout pour moi.
Je n’avais pas d’endroit où me cacher. Je vivais dans la peur constante que les gens allaient s’en rendre compte, surtout ma famille.
Quand j’avais 17 ans, j’ai annoncé à mes amis que j’étais gai. Quel soulagement que de prononcer ces mots! Nous avons ri, nous avons pleuré et nous avons célébré. Je vivais un moment fort d’émotion.
J’ai cru alors que c’était le bon moment de l’annoncer à mes parents. J’avais tort!
Ce fut l’une des pires décisions de ma vie. Ma mère l’a mal pris. On m’a forcé de « retourner dans le placard ». Je me sentais seul et isolé. C’était pire que mes peurs les plus viscérales.
J’ai été obligé de déménager et j’ai abandonné l’école. J’ai dû trouver un emploi pour subvenir à mes besoins. Certains milieux de travail étaient toxiques. Des collègues me disaient d’être moins vif et coloré. Les gens ne me prenaient pas au sérieux. Pourtant, je n’étais que moi-même.
J’en avais assez. Je voulais vivre autre chose. J’ai obtenu mon diplôme d’études secondaires et j’ai postulé chez Walmart, à Wasaga Beach, Ontario, pour occuper le poste de préposé au déchargement à temps partiel.

Je m’attendais à me faire juger, comme c’était le cas avant. À ma grande surprise, cela ne s’est pas produit. On me traitait de la même manière que toute autre personne. C’était ce que j’avais toujours souhaité et c’était une sensation formidable. J’ai dit à John, mon mari, que j’adorais Walmart et que j’avais l’intention d’y rester. Lorsqu’il a eu besoin de trouver un emploi, Walmart l’a embauché aussi.
J’ai occupé d’autres fonctions et j’ai gravi les échelons dans l’entreprise. Aujourd’hui, après plus de huit ans chez Walmart Canada, je suis fier d’être gérant des systèmes d’établissement des horaires au sein de l’équipe de gestion des effectifs.
Je me sens chanceux de travailler chez Walmart, un endroit qui m’accepte comme je suis. Lorsque les associés me voient, ils voient Chris, un homme qui aime ses chiens, le camping et les jeux vidéo. Oui, je suis aussi gai, mais cela ne me définit pas. Il y a tellement de choses plus intéressantes à mon sujet.
Je suis très fier de faire partie de la famille Walmart. Voici la place où tous sont inclus. Le sentiment d’appartenance représente tout pour moi. C’est la raison pour laquelle je garde la mention « Voici la place », dans ma signature de courriel. Voici la place où je peux être moi-même.
La fierté, c’est ça. C’est pour cela que j’adore Walmart. Merci de me permettre d’être moi-même.