La conversation sur la santé mentale et l’équité en matière de santé a pris de l’ampleur pendant la pandémie. Il faut toutefois en faire plus pour aider les gens de tous les milieux et de toutes les cultures, particulièrement ceux de communautés noires, autochtones et autres communautés racisées, à obtenir l’aide nécessaire pour répondre à leurs besoins essentiels.
« S’il y a un côté positif à cette pandémie mondiale, c’est qu’elle a mis en lumière que les entreprises doivent se pencher d’abord et avant tout sur les problèmes en lien avec le mieux-être », a déclaré Nabeela Ixtabalan, vice-présidente directrice des RH et des Affaires de la Compagnie chez Walmart Canada.
« Nous ne sous-estimons pas les traumatismes généraux et générationnels que cela a causés. »
Les panélistes Jennifer Bernard, présidente et chef de la direction de la Women’s College Hospital Foundation, Colin Druhan, directeur de Fierté au travail Canada, la docteure Elisa Levi, membre du conseil d’administration de la Anishnawbe Health Foundation, Ingrid Wilson, directrice principale de la diversité, de l’équité et de l’inclusion chez Walmart Canada, et Che Marville, coach de mieux-être et animatrice de balados se sont exprimés sur ces questions au cours d'une table ronde de 90 minutes tenue dans le cadre de la série Conversations courageuses de Walmart Canada à l'intention des associés diffusée en direct mardi sur LinkedIn.
L’une des choses les plus déterminantes que les employeurs peuvent faire, c’est de parler à leurs employés.
Des associés de Walmart et des gens des quatre coins du monde ont regardé la visioconférence afin de discuter des obstacles au bien-être et à l'équité auxquels font face les communautés noires et autochtones. Pouvoir joindre ces personnes et leurs communautés en leur offrant l’aide et le soutien dont ils ont besoin en matière de capacité est un défi pour toutes les entreprises, y compris Walmart Canada, et les résultats ne se produiront pas du jour au lendemain.
« Nous essayons de créer une société plus saine et plus équitable », a déclaré Jennifer Bernard. « Et nous ne pouvons pas créer une société saine sans donner une voix, sans donner de l’espace et de l’équité aux personnes de tous les milieux. »
La docteure Levi soutient qu’il est très important de donner une voix à tous les patients et toutes les populations dans le processus de consultation afin d’éviter les lacunes dans les soins de santé. C'est ce qu’a fait l’hôpital Anishnawbe de Toronto lors de la construction de leur nouveau bâtiment qui offre à la fois des services de médecine traditionnelle autochtone et de médecine occidentale.
« L’une des premières choses que l’organisation a faites, c’est de consulter la communauté et le personnel », a déclaré la Dre Levi. « En tant que personne autochtone ayant vécu à Toronto, ces services étaient importants pour moi et je voulais avoir accès à ces deux types de soins. »
« Cela démontre réellement que les personnes à la table peuvent changer la donne en ce qui concerne la façon dont on oriente la conversation », a ajouté Che Marville.
Par exemple, dans la communauté noire, ces conversations et actions précises visant à rencontrer la communauté là où elle se trouve sont essentielles pour hausser la sensibilisation et la compréhension. Ce fut un élément déterminant pour que la campagne de vaccination au sein de la communauté soit un succès.
« Dans la communauté noire, on peut voir pourquoi ce changement est important », a déclaré Ingrid Wilson. « Nous avons vu beaucoup de résistance à la vaccination au sein de notre communauté. »
Cette prise de conscience démontre l'importance de tenir des conversations honnêtes afin de répondre aux problèmes de santé mentale et physique que les employeurs ne soupçonnent pas toujours, a expliqué Colin Druhan.
« L’une des choses les plus déterminantes que les employeurs peuvent faire, c’est de parler à leurs employés », a-t-il ajouté. « Nous savons que les personnes queers, trans et bispirituelles ont des enjeux de santé physique et mentale plus difficiles. »
C’est pourquoi il est plus important que jamais que des entreprises comme Walmart Canada posent les bonnes questions et placent la santé au cœur de tout ce qu’elles font.
« Il ne s’agit pas d’avoir toutes les réponses, nous ne sommes pas des experts, a déclaré Nabeela Ixtabalan, avant de poursuivre. « Mais il faut faire preuve de compassion, demander aux gens comment ils vont et soutenir les associés lorsqu’ils en ont besoin. C’est vraiment le genre de culture et d’environnement que nous cherchons à créer. Et c'est un mouvement. Il faut du temps pour trouver les réponses. »
